Oh, hey ! Ça va ? Le post d'aujourd'hui est la suite du précédent, et encore une fois, c’est un post que j'aurais aimé ne pas avoir à faire. Je l'écris pour les mêmes raisons que j'ai écrit l'autre : pour passer outre mes pires expériences, pour aider une personne quelque part à se sentir un peu moins seule, mais aussi pour faire la lumière sur des sujets qui ne sont pas toujours abordés ; des sujets dont je n'ai moi-même pris connaissance que lorsque j'étais en train de traiter mon propre traumatisme.
Je partage une autre histoire sur l'agression sexuelle ; cette fois, en tant qu’adolescente qui n’a spécifiquement pas donné son consentement.
AVERTISSEMENT
Ce récit contient des descriptions d'agressions sexuelles et d'autres formes de violence et d'abus qui peuvent être bouleversantes pour certaines lectrices, certains lecteurs. Le contenu de ce post s’adresse donc à un public averti.
AUTRE AVERTISSEMENT
Ce post est encore plus long que le précédent, alors prépare-toi à faire défiler longtemps.
SOMMAIRE
Quel était l'élément déclencheur cette fois-ci ?
Rien. Rien du tout. Enfin... peut-être pas rien. J'ai vu une photo de lui sur Instagram le jour de son anniversaire. Mais ce n'était pas la première fois que je voyais une photo de lui. Ce n'était pas la première année de son anniversaire. Au cours des années précédentes, il nous arrivait même de nous souhaiter un joyeux anniversaire ; cette fois-ci, je ne l'ai pas fait, je ne sais pas trop pourquoi. J'ai vu sa photo, j'ai regardé la date et j'ai continué à faire défiler. Je n'étais pas fâchée contre lui ou quoi que ce soit d'autre dans le genre. Nous avions même échangé des messages sur Snapchat et Instagram quelques mois auparavant, ainsi que l'année d’avant. Rien d’extraordinaire, on prenait simplement des nouvelles. Cette année-là, je n'ai tout simplement pas tapé deux fois sur sa photo ni ne lui ai envoyé de message. Je ne sais pas trop pourquoi.
Le lendemain, 4 septembre 2022, était un dimanche comme les autres. Je suis rentrée de la messe, j'ai passé quelques minutes sur mon téléphone, puis j'ai décidé que j'allais enfin monter ma première vidéo de cocktail. Je n'ai rien vu de particulièrement dérangeant ou déclencheur sur mon téléphone, mais environ vingt minutes après avoir commencé à couper, découper et assembler, et à synchroniser le son sur Premiere Pro, cet autre souvenir lointain a refait surface. Ce n'est pas un souvenir que j'avais repoussé au point de l'oublier. Il avait toujours été là, mais je n'y pensais pas.
Voilà que ce dimanche après-midi, j’étais mal à l'aise et agacée par le fait qu'un autre mauvais souvenir me tourmentait, exigeant mon attention. Je me suis demandé pourquoi c’était le cas, mais à ce stade, j’avais déjà compris qu'il ne fallait pas ignorer ce sentiment. Il ne disparaîtrait pas tant que je ne l'aurais pas traité, et cette fois, je ne voulais pas passer six mois à essayer de le refouler. De toute façon, je n’arrivais plus à me concentrer sur ce que je faisais, donc je me suis arrêtée et j'ai tout laissé émerger.
Et tout a émergé.
Les souvenirs. Les émotions. Les larmes.
Cette fois, je me suis souvenue de tout, presque dans les moindres détails. J'ai fermé les yeux et, les coudes sur ma table de bureau, j'ai pris ma tête entre les mains.
« Ça fait beaucoup. Ça fait déjà trop de fois », ai-je dit en secouant la tête, entre deux sanglots.
J'ai alors fait ce que je fais souvent lorsque je suis triste et que je ne sais pas à qui parler, ni qui peut me comprendre : je me suis tournée vers YouTube et Google, dans l'espoir de trouver des histoires comme la mienne.
« Mon petit ami m'a violée. » « Était-ce vraiment un viol ? »
Ce sont là, les mots que j'ai saisis dans les barres de recherche de YouTube et de Google, respectivement. Je suis passée d'une vidéo à l'autre, d'un article à l'autre, pleurant avec les femmes qui pleuraient, pleurant avec celles qui ne pleuraient pas. Même si ça m'a réconfortée de voir que je n'étais pas seule, j'ai été bouleversée par les histoires, par le nombre de celles que j'ai trouvées, par la réalisation de ce que celles qui sont racontées ne représentent qu'une infime partie de l'ensemble des cas. Et même si ça m'a réconfortée de voir que je n'étais pas seule, je n'ai pas trouvé d'histoire tout à fait semblable à la mienne.
Mon histoire
Tous les noms sont fictifs. Tout ce qui est écrit ici est vrai, mais j'ai compressé certains événements pour rendre cette histoire plus digeste.
Seize ans. Classe de terminale. Deuxième trimestre de l'année scolaire.
Ding. La cloche de l'école vient de sonner. Je jette un coup d'œil à ma montre, puis je me retourne sur mon banc pour regarder le fond de la classe. Il est 16 heures 30 et je vérifie s'il est prêt à partir. Je souris et il me sourit en retour. Comme la plupart des jours ces derniers temps, Alex et moi allons sortir du bâtiment ensemble et nous rendre à l'endroit où nous avons l'habitude de prendre nos taxis pour rentrer chacun chez nous ; cet endroit est à environ quinze minutes de marche de l'école. Nous restons encore quelques minutes à bavarder avec nos amis avant qu'il ne s'approche et que nous disions au revoir.
Alex a six mois de moins que moi, et lui et moi sommes en couple depuis environ un an. C'est mon tout premier petit ami ; je l'aime et il m'aime. Je ne suis pas sa première petite amie, mais ça ne me dérange pas du tout. Je me demande parfois s'il y a un manuel de la petite amie que je devrais suivre, mais pour ce genre de questions, il y a d'autres personnes à qui je peux parler. Alex est gentil, doux, et attentionné. Il est un peu trop jaloux à mon goût, mais il m'a prévenue qu'il était du genre jaloux. Parfois c'est mignon, d'autres fois ça ne l'est pas.
Il souffre également d'une maladie qui est difficile à supporter pour nous deux. Je déteste voir les gens souffrir, surtout ceux que j'aime. Au début, ses douleurs thoraciques m'effrayaient beaucoup, surtout lorsqu'il s'évanouissait, mais je parviens de mieux en mieux à me gérer et à le soutenir du mieux que je peux lorsqu'elles surviennent. Mais à vrai dire, je me demande parfois s'il n'utilise pas sa maladie à son avantage, parce que j'ai remarqué que ses mini-crises sont plus fréquentes lorsque nous nous disputons et que je suis fâchée contre lui. Mais il dit aussi qu'il n'aime pas que je sois fâchée contre lui et qu'il veut que nous soyons heureux. C'est frustrant de ne pas pouvoir m'exprimer pleinement parfois parce que je ne veux pas provoquer une dispute et le faire s'évanouir, mais je n'aime pas non plus les disputes et je veux moi aussi que nous soyons heureux. Je m'en veux de penser qu'il me manipulerait de la sorte. Alex est mon petit ami ; je l'aime et il m'aime.
Ma relation avec Alex se passe bien jusqu'ici, et, pour l'essentiel, je suis heureuse. On se dispute parfois, mais ce sont des disputes de couple normales [d'après ma grande expérience]. J'ai également lu quelque part que les disputes sont saines, et on dirait vraiment qu’on s’aime encore plus après une dispute, donc tout va bien. Par contre, ce qui m'agace vraiment, c'est lorsqu'il demande à coucher avec moi. Je lui ai déjà dit que je n'étais pas prête, mais il continue à demander et passe maintenant par mes amies pour essayer de me convaincre. Il dit que ça nous fera nous aimer encore plus, et bien que j'aie lu quelque part que l'intimité sexuelle rend les relations plus fortes, je n'ai pas encore envie de le faire. Il a d'abord accepté d'attendre, ce qui m'a fait plaisir et ce dont j’étais reconnaissante puisque peu de garçons semblent prêts à attendre, mais il me le demande de plus en plus souvent.
Alex sait que je suis vierge, alors il promet de faire attention. Il dit que ça ne fait pas si mal et qu'après la première fois, ce sera plus agréable. Mais ce n'est même pas la douleur qui m’importe : je ne veux me donner entièrement qu'à une seule personne. Je me vois avec Alex sur le long terme et nous parlons souvent de mariage, mais je déteste l'idée que, si nous le faisons maintenant mais finissons par ne pas nous marier, plus d'une personne connaîtra mon corps dans une telle... profondeur.
La plupart des gens en classe et autour de moi l'ont déjà fait et ça semble assez normal. Je ne veux pas paraître « naze », alors je dis à Alex et aux autres que « je ne suis pas encore prête ». Je l'aime, mais je ne suis pas prête à me compromettre juste pour le garder près de moi : je préférerais que nous rompions, et il le sait.
Dix-sept ans. Classe de terminale. Troisième trimestre de l'année scolaire.
Alex a fait quelque chose de vraiment énervant aujourd'hui. Je suis fâchée contre lui, donc on ne traîne pas ensemble après les cours comme on le fait d'habitude.
C'est plus tard dans la soirée que nous commençons à nous envoyer des messages. Je ne suis pas la meilleure communicatrice, donc j'attends qu'il me le demande avant de lui dire ce qui ne va pas. Nous sommes maintenant en train de nous disputer. Ça arrive beaucoup ces derniers temps et comme je suis fatiguée, je romps presque. En général, il dit à quel point il m'aime et ne peut pas vivre sans moi. Parfois c'est mignon, d'autres fois ça ne l'est pas. Cette fois-ci, ça ne l’est définitivement pas. Il dit qu'il ne veut pas me perdre et me demande de ne pas le quitter. Maintenant, il ne se sent pas bien. Je soupçonne que ce n'est pas vrai, alors je continue à argumenter. Mais il ne répond plus à mes messages. Je m'en fiche.
Deux heures plus tard, j'ouvre notre conversation pour constater qu'Alex n'a toujours pas répondu à mon dernier message. Mon cœur pompe de plus en plus de sang alors que je commence à m'inquiéter. J'espère qu'il ne s'est rien passé de grave. J'appelle, mais il ne décroche pas. J'appelle à nouveau. Pas de réponse. Maintenant, je panique. Je ne voudrais pas qu'il doive encore aller à l'hôpital. Je continue d'appeler jusqu'à ce qu'il décroche enfin le téléphone.
— Ne me quitte pas, murmure-t-il. Sa voix est faible. On dirait qu'il a pleuré et qu'il a mal à la poitrine. Je pose la question et il me confirme que c'est bien le cas.
— D'accord, je suis là. Je suis frustrée, mais je me sens mal.
Ça ressemble à ce qui s'est passé pendant les congés de Noël : nous nous disputions, puis je n'ai pas eu de nouvelles de lui pendant des jours. Lorsqu'il m'a répondu par message, il m'a dit qu'il était tombé malade et qu'il avait été transporté d'urgence à l'hôpital, avec accès limité à son téléphone. J'ai d'abord douté de la véracité de cette information, mais au fil des jours, je n'ai eu que peu ou pas de nouvelles et j'ai commencé à m'inquiéter. Il avait l'air d'aller bien quand je l'ai revu à l'école après les congés, mais je me suis dit qu'il avait peut-être guéri.
Le lendemain matin, j'arrive à l'école environ vingt minutes avant le début des cours. Alex arrive peu après moi. Je sais que nous allons parler de ce qu’il s'est passé hier, alors nous restons sur le balcon à l'extérieur de la salle de classe. Ses bras sont étendus sur le bord du balcon, révélant les égratignures sur ses poignets. Comme il est beaucoup plus clair que moi, les marques ont tendance à être plus rouges et plus visibles sur sa peau. Quand je lui demande ce qu’il s'est passé, il mentionne notre dispute d'hier.
— Je t'ai dit que je ne pouvais pas vivre sans toi. Il me regarde dans les yeux. Il a l'air effrayé. Il a l'air désolé.
— Je t'aime et je suis là, je réponds, le regardant dans les yeux. Je suis effrayée. Je suis désolée.
Je l'aurais bien embrassé, mais nous sommes à l'école. J'opte donc pour un câlin. J'ai l'air d'aller bien de l'extérieur, mais je tremble de l'intérieur. Mon cœur bat la chamade, et ce n'est pas parce que je l'aime. Est-ce qu’il allait vraiment se couper les veines à cause de moi ?
Quelques semaines plus tard, Alex et moi rentrons ensemble à la maison après l'école. Mon père est assez strict, donc je n'ai pas beaucoup d'occasions de sortir. Les parents d'Alex sont un peu plus souples, mais il ne peut pas non plus tout se permettre, donc nous essayons maximiser notre temps ensemble et de nous voir en dehors de l'école autant que possible.
J'aime sa compagnie ; il aime la mienne aussi. Mais dernièrement, mes amis se plaignent beaucoup parce que nous ne passons plus de temps ensemble. Mes amis me manquent aussi, mais Alex est très jaloux.
Il est jaloux quand je suis avec des garçons et il est jaloux quand je suis avec des filles. Il se met en colère lorsque nous passons « trop » de temps séparés. J'ai l'impression que je dois me cacher pour voir mes amis, surtout si ce sont des garçons. Oh, et si je souris seulement à un garçon ou si je ris à ses blagues, ou s'il effleure simplement ma main et qu'Alex s'en aperçoit... je vais en entendre parler pendant des jours et en ressentir les répercussions sur notre relation. J'ai des problèmes avec George, mon meilleur ami, parce qu'Alex pense que nous passons trop de temps ensemble. George a une petite amie. Alex et George sont amis, mais il semble m'en vouloir plus longtemps quand George et moi passons du temps ensemble.
Même si je n'aime pas la situation actuelle, j'aime encore moins me disputer avec Alex, alors je passe maintenant le plus clair de mon temps avec lui. Nous passons aussi la plupart de nos pauses ensemble, sauf quand il a un match de foot ou autre chose à faire. Et s'il joue, je dois être dans les gradins pour regarder le match pendant toute sa durée. Je ne peux pas être en retard, ni partir plus tôt. Il ne m’y force pas physiquement, mais je sais que si je ne le fais pas, il se mettra en colère. Lorsque nous sommes ensemble, tout va bien. Sauf quand il me demande du sexe.
Nous arrivons à la maison et passons d'abord un peu de temps dans le jardin. Ma petite sœur Emma et ma nièce Nora sont à la maison, mais mes parents n'y sont pas encore. Au bout d'un moment, Alex et moi montons dans ma chambre. Il ne m'y a pas forcée ; c'était mon idée. Il est déjà venu à la maison et il a déjà été dans ma chambre. Je n'ai pas le droit d'avoir des amis dans ma chambre, encore moins des garçons, mais Emma et Nora savent qu'il ne faut rien dire.
On bavarde. On rigole. On s’embrasse. On se touche. Il demande et je dis non. Il ne tente rien et n'a pas l'air contrarié. On bavarde encore. On rigole encore. On s'embrasse encore. On se touche encore. Il demande encore. Je dis non. Il essaie et je l'arrête. Il n'insiste pas, mais maintenant il n'est pas content. Il se retire et s'assied sur le bord de mon lit.
— J'ai dit que je ne voulais pas le faire maintenant, dis-je, toujours allongée sur mon lit, en me tortillant pour arranger ma jupe.
Il ne dit rien. Il est en colère.
Je croise les mains derrière la tête et fixe le plafond. Au bout de quelques minutes, j'entends une respiration haletante. Quand je jette un coup d'œil à Alex, il a une main sur la poitrine. Je me redresse. Son visage est écarlate. Je soupçonne qu'il s'agit d'une mascarade, alors je ne fais pas attention à lui. Il fait nuit et mes deux parents sont maintenant à la maison.
Les autres fois où Alex était à la maison quand ma maman, mon père ou les deux étaient là, je l'ai fait sortir en douce par une des portes de derrière, parfois avec l'aide d'Emma. Il connaît le principe. Il continue à simuler une crise, alors je lui suggère de rentrer chez lui. Il est tard de toute façon. J'essaie de l'aider à sortir de la chambre, mais il ne coopère pas. Emma est dans sa chambre, juste à côté de la mienne, alors je vais lui demander de l'aide. Elle connaît le principe. Alex ne coopère qu'à moitié. Il « souffre tellement » qu'il ne peut pas marcher correctement. Ma maman est dans la cuisine, la pièce juste à la fin de l'escalier. Mon père est dans le salon et, de là, tout le monde peut voir ce qu’il se passe sur le balcon s'il y prête attention. Alex prend son temps. Emma et moi essayons de le couvrir autant que possible. C'est vraiment embêtant.
Nous sommes enfin hors de vue sur le palier de l'escalier, et une fois que nous y sommes, Alex s'évanouit. Sérieusement ? Je lève les yeux au ciel et soupire. Sa respiration est plus forte et il a « vraiment mal ». Je ne veux pas faire subir tout ça à Emma, alors je lui dis de retourner dans sa chambre ; je vais m'occuper d’Alex toute seule. Je suis tellement en colère que j'ai presque envie de le laisser là. Je lui laisse quelques minutes pour se ressaisir, mais ça n'a pas l'air de marcher.
Et si quelqu'un nous entend ? Et si quelqu'un monte ? Mon cœur se remet à pomper plus de sang. J'ai peur.
— Alex, s'il te plaît, arrête. C’est pas juste, ce que tu fais, je murmure.
Il insiste sur le fait qu'il ne fait pas semblant. Il est toujours en colère contre moi lorsque je lui demande si je peux appeler quelqu'un pour venir le chercher, mais je ne suis pas sûre de vouloir le faire non plus.
La dernière fois que quelqu'un de sa famille m'a vue, il avait une véritable crise alors que nous essayions tous les deux de prendre un taxi pour rentrer dans nos maisons respectives après l'école. J'avais essayé de l'aider ce jour-là, paniquant un peu. Au bout d'un moment, une voiture noire s'est arrêtée devant nous.
— Alex ?! Ça va ?! a dit une dame en sortant de sa voiture. Je ne l'avais jamais rencontrée auparavant. Allez, monte dans la voiture ! Elle a ouvert la porte arrière face à nous et lui a fait signe de monter. Je ne savais pas trop quoi faire et comme je ne la connaissais pas, j'ai continué à tenir à Alex.
— C'est ma tante, ça va. On se voit demain, merci, a-t-il réussit à dire, essayant de me rassurer.
— C'est toi ? Danielle ? La fille qui donne des crises à mon fils ? a demandé la dame d'une voix sévère. J'ai ouvert la bouche, mais rien n'est sorti. Alex est monté dans la voiture et la dame a démarré.
J'étais contente qu'elle soit passée par là ce jour-là, mais ce qu'elle avait dit de moi m'a fait comprendre que sa famille n'était probablement pas très fan de notre relation. Alex m'a dit plus tard qu'elle m'aimait bien et qu'elle avait juste peur pour lui, mais ça n'a pas vraiment aidé.
Alors ce soir, je n'appelle pas à l'aide. De plus, appeler à l'aide signifierait informer mes parents, et je ne peux qu'imaginer ce qui va m'arriver à moi (ou à Alex, d'ailleurs) lorsque mon père découvrira que j'ai fait entrer un garçon dans ma chambre en cachette. Je n'appelle pas à l'aide et je cède plutôt.
— Okay, retournons dans ma chambre.
Alex et moi y retournons et je m'allonge sur le lit.
— Juste le bout, dit-il en détachant la ceinture de son pantalon d'uniforme marron. Je te promets que je n'irai pas trop loin.
Je détourne le visage.
— Ne le fais juste pas à l’intérieur de moi, je réponds, un rappel que je ne veux pas tomber enceinte. Il n'a pas de préservatif, et moi non plus.
Il embrasse. Il touche. Je suis entièrement vêtue, mais j'ai enlevé mon uniforme plus tôt quand je me suis changée. Il soulève ma jupe et pousse ma culotte sur le côté. Mes jambes sont fermées et je ne les ouvrirai pas, lui faisant comprendre qu'il devra se contenter de l'espace disponible. Il fait ce qu'il a dit qu'il ferait, et il « tient sa promesse ». Il « respecte » aussi ce que je lui ai dit de ne pas faire pour que je ne tombe pas enceinte.
Une fois qu'il a terminé et qu'il peut maintenant marcher correctement, je fais sortir Alex seule de la maison sans mot dire. De retour dans ma chambre, je me douche, je change les draps et je me couche. Je sais qu’on a dépassé mes limites, mais je ne me sens pas abusée. Je sais qu’on a dépassé mes limites, mais je ne me sens pas violée. J'ai un peu mal. J'ai honte et je n'en parlerai jamais à personne.
Selon ma définition actuelle de la violence, Alex n'a pas été violent. Il ne m'a pas plaquée au sol ni attaché les mains. Il ne m'a pas frappée ni brutalisée. Il ne m'a pas crié dessus. Il n'a même pas écarté mes jambes de force, et il n'y a pas eu de sang. Il n'a pas été violent. Alex est mon petit ami ; je l'aime et il m'aime. Mais est-ce que c'est ce qu'on fait à quelqu'un qu'on aime ?
Je n'aurais pas dû l'amener dans ma chambre. Je ne pense pas avoir été agressée sexuellement dans le passé, et je ne pense pas non plus que ce qui s'est passé aujourd'hui soit une agression sexuelle, mais je sais que ce n'est pas acceptable. Je suis bouleversée, mais mes yeux restent secs. Le mieux que je puisse faire est de rompre avec Alex. Je ne pense pas avoir besoin de dire quoi que ce soit, il devrait déjà le savoir. Et je me fiche de ce qui lui arrivera par la suite.
C'est fini entre nous.
FIN.
Juste quelques années de plus. Aujourd'hui. Rétrospective.
Le lendemain, en arrivant à l'école, j'ai vu Alex. Il était toujours en vie et avait l'air parfaitement en forme (et si j'ose le dire, en bonne santé). Je l'ai ignoré toute la journée et les jours suivants. C'était fini. Et ça aurait dû rester ainsi. Malheureusement, je l'aimais encore. Alors, après des semaines à s'excuser et à jurer que rien de semblable à cette nuit ne se reproduirait, il m'a convaincue de me remettre avec lui.
Si rien de semblable à cette nuit ne s'est plus reproduit, les demandes, en revanche, n'ont pas cessé. Au fil du temps, il est aussi devenu beaucoup plus capricieux et possessif. Il exigeait que je le mette en photo de profil et insinuait que j'avais honte de lui ou de notre relation lorsque je ne le faisais pas. Il voulait avoir accès à mon téléphone et m'accusait de le tromper lorsque je ne le laissais pas consulter mes messages. Ce n'était pas moi, l’infidèle… Et à mesure qu'il fréquentait d'autres personnes, ses demandes se faisaient de plus en plus... excentriques. Je ne les ai pas satisfaites.
Notre « relation » a été parsemée de ruptures, alors que je tentais de le quitter mais qu'il trouvait le moyen de revenir ou de me retenir. J'ai fini par ne plus l'aimer et je suis partie pour de bon environ un an et demi après l'incident. Un an et demi (et même plus) trop tard.
Alors pourquoi je suis restée aussi longtemps, tu te demandes ? C'est une question très pertinente. Au début, la raison était l'amour. « Comment tu as pu continuer à l'aimer ? » Une autre question valable. Il faut garder à l'esprit que ce que tu lis ici n'est qu'une fraction de notre histoire que j'ai racontée de manière à mettre en évidence le traumatisme. Je ne lui cherche pas d'excuses, mais je ne nie pas qu'il y a aussi eu de bons moments. Certes, la plupart de ces bons moments se sont déroulés au collège, avant l'incident. Il reste que ce que j'ai écrit ici n'est pas tout ce qu'Alex était.
Quand j'ai cessé de l'aimer, ce sont ses tactiques de manipulation qui m'ont fait rester avec lui. Lorsque les menaces de se faire du mal ou s'évanouir après chaque dispute ont perdu leur effet sur moi, il a trouvé d'autres choses qui fonctionnaient. Il avait aussi un truc avec l'alcool. Depuis le collège, lorsque les choses n'allaient pas bien entre nous, il buvait ou me disait qu'il avait bu pour oublier. Même si j'ai vite compris qu'il dramatisait, c’était effrayant de penser que l'une de nos disputes le pousserait à boire de l'alcool, sachant à quel point ça pouvait l'affecter compte tenu de sa maladie. Et les quelques fois où, à l'université, il est apparu un peu pompette après une dispute, je ne pouvais le laisser quitter ma chambre, craignant ce qui pourrait lui arriver. Je savais qu'il me ferait porter le chapeau, mais j’allais aussi m'en vouloir.
J’ai toujours eu une opinion très forte sur les abus et la violence, mais je ne me suis jamais considérée comme une victime de l'un ou de l'autre parce que ma définition des deux était incomplète. Je me suis toujours dit que je ne resterais jamais dans une relation abusive et que je partirais à la seconde où un homme se montrerait violent à mon égard. Par « violent », j'entendais surtout « porter la main sur moi ». Pendant que j'étais avec Alex, je savais qu’on me manipulait, qu'on me mentait, qu'on me trompait, mais pas une seule fois je n'ai pensé qu’on abusait de moi. À l'époque, la meilleure combinaison de mots que je pouvais trouver pour décrire ce qui se passait était le chantage affectif.
Ça ne veut absolument pas dire que les autres comportements sont acceptables ou moins graves. Ne te méprends pas : je déteste – et je pèse mes mots – chacun d'eux. Ce sont les raisons mêmes pour lesquelles Alex et moi avons rompu tant de fois. Si le chantage affectif en faisait effectivement partie, je sais aujourd'hui que ces mots sont loin de rendre compte de l'intégralité de la situation.
La dernière fois que je suis restée, j'étais émotionnellement épuisée et physiquement déconnectée. On ne bavardait plus. On ne rigolait plus. On ne s’embrassait plus. Et on ne se touchait certainement plus. J'avais dit un nombre incalculable de fois que je partais. En fait, j'étais déjà partie, parce que je ne pense pas que ce que nous étions était considéré comme « être ensemble ». Je ne voulais même pas que les gens sachent que nous nous fréquentions encore. Il avait raison : je n'étais pas très fière de notre « relation ». J'étais simplement là pour l'aider avec les problèmes qu'il disait avoir, jusqu'à ce que même ça, devienne trop lourd à porter.
La vérité est que je n'ai pas réalisé que j'étais victime d'abus avant l'après-midi du 4 septembre 2022, lorsque j'ai commencé à faire des recherches sur les formes de violence et d'abus. Je n'avais jamais pensé qu'il m'avait agressée sexuellement. De février 2022 à ce dimanche après-midi, je pensais que j'avais « seulement » été agressée sexuellement dans mon enfance. Lorsque j'ai commencé la thérapie au début de l'été et que j'ai parlé d'agression sexuelle, un seul événement m'est venu à l'esprit. Alex était mon petit ami ; je l'aimais et il m'aimait. Je ne pouvais pas le considérer comme un partenaire abusif. Même écrire ça aujourd'hui me semble encore étrange, mais j'apprends à voir les faits tels qu'ils sont.
En effectuant mes recherches, en regardant des vidéos et en lisant des articles, je suis tombée sur une autre définition du viol que je n'avais étonnamment jamais vue auparavant, compte tenu des recherches approfondies que j'avais faites sur ce sujet.
Selon le FBI, le viol est :
« La pénétration, même légère, du vagin ou de l'anus avec une partie du corps ou un objet, ou la pénétration orale par un organe sexuel d'une autre personne, sans le consentement de la victime ».
Je n'ai pas cherché d'autre définition. Mon petit ami m'a violée. C'était vraiment un viol.
Réflexions finales
Un autre événement dont je n'avais pas réalisé qu'il s'agissait d'un traumatisme. Un autre souvenir que je ne savais pas qu'il me faudrait traiter des années plus tard. J’ai détesté les sentiments qui y étaient associés, mais je suis une fois de plus contente de les avoir traités.
Ton traumatisme est valide même s’il t’a fallu du temps pour réaliser que c'en était un : je n'ai pas réalisé qu'il s'agissait d'un traumatisme lorsque, après Alex, je triais les partenaires potentiels en fonction de leur état de santé. Aujourd'hui encore, je ne pense pas pouvoir être avec quelqu'un qui souffre d'une maladie chronique, aussi injuste que ça puisse paraître.
Je n'ai pas réalisé qu'il s'agissait d'un traumatisme lorsque je rompais avec Lucas – mon petit ami suivant – après le moindre problème et que j'étais prête à partir pour de bon à chaque fois. Je ne savais pas qu’il était possible d’essayer de résoudre un problème ?! Quel choc !
Je n'ai pas réalisé qu'il s'agissait d'un traumatisme lorsque j'ai vérifié que Lucas n'était pas fâché quand je lui ai dit que je n'étais pas prête. Je l'aurais laissé partir s'il l'avait été, mais j'étais contente qu'il ne le soit pas. Et il n’a plus jamais demandé. Quel choc !
Je n'ai pas réalisé qu'il s'agissait d'un traumatisme lorsque j'ai eu du mal à accorder de la priorité au temps que je passais avec Lucas. Je craignais de me perdre une fois de plus et de me retrouver sans personne à mes côtés si nous rompions, comme ç’avait été le cas lorsque j’ai commencé l'université après l'une de mes nombreuses ruptures avec Alex.
Ce qui s'est passé cette nuit-là au collège ne me définit pas, pas plus que ça ne définit Alex. Je lui ai pardonné alors que je ne comprenais pas tout à fait ce qu'il avait fait, et lorsque j'ai compris, j'ai décidé de lui pardonner à nouveau. Par contre, il y a eu un changement dans mon état d'esprit, puisque le pardon est un autre mot dont je n'avais pas la définition correcte ou complète. Tout au long de mon parcours de guérison et d'amélioration de ma personne, j'ai beaucoup appris. Entre autres, ce qu'est le pardon et, surtout, ce qu'il n'est pas.
J'ai appris en thérapie que le pardon est un choix, pas un sentiment. L'espoir, cependant, est qu'avec le temps, les sentiments finiront par rattraper les actes. La vidéo ci-dessous m'a appris que pardonner à quelqu'un ne signifie pas oublier ce qu'il a fait. Ça ne signifie pas que tout va bien et ça ne doit pas nécessairement conduire à une réconciliation ou à une restauration.
Le pardon est simplement l'annulation d'une dette.
Je voulais pardonner. Je voulais tourner la page. Alors j'ai libéré Alex de sa dette, dette qu'il ne pourrait jamais rembourser même s'il le voulait. Ça ne signifie pas que j'envisage un avenir où nous pourrions être à nouveau ensemble, dans cette vie ou dans une autre, dans cet univers ou dans un univers parallèle. D'un autre côté, ça ne veut pas dire que je ne pourrai plus jamais lui dire bonjour.
J'ai tourné la page.
À une personne quelque part...
Tu te reconnais, ne serait-ce qu'un peu, dans mon histoire ? Si c'est le cas, tu n’as pas à répondre. Tu n’as pas à commenter, aimer, m'envoyer un message ou faire quoi que ce soit que tu ne veux pas ou que tu ne te sens pas à l'aise de faire. Si tu as trouvé juste un p’tit bout de réconfort en sachant que tu n'es pas seul(e), c'est suffisant. Je suis désolée que tu aies vécu ce que tu as vécu.
Ton traumatisme est valide et tu mérites de guérir. Envisage une thérapie ou un service de counseling si tu y as accès. Sinon, j'espère qu'il y a quelqu'un d'autre à qui tu peux parler.
Si tu es une jeune fille (ou un jeune garçon) qui lit ceci, que tu es encore vierge et que tu sens la pression autour de toi de faire quelque chose que tu ne veux ou n'es pas encore prêt(e) à faire, crois-moi, je comprends. Mais tu n'as pas à faire ce que tu ne veux pas, quoi qu'on en dise. S'il (elle) ne comprend pas, laisse-le (la) partir. Quoi que tu fasses (ou ne fasses pas), que la décision vienne de toi et de toi seul(e). Rester fidèle à toi-même, à tes valeurs, à tes principes et à tes convictions est la meilleure chose que tu puisses faire pour toi-même. Et ça ne s'applique pas qu’ à ton corps. Rien ni personne ne mérite que tu te compromettes. Je répète : absolument rien, absolument personne ne mérite que tu te compromettes.
Liens utiles
Tu t’en doutais, n’est-ce pas ? Sharing is caring, alors voilà :
Violence et abus
La violence est une forme d'abus et bien qu'on en parle le plus souvent dans le contexte des relations amoureuses, il est important de noter que l'abus peut se produire dans tout type de relation.
La police d'Edmonton définit l’abus comme suit :
« Une tentative de contrôler le comportement d'une autre personne. Il s'agit d'un abus de pouvoir qui utilise les liens d'intimité, de confiance et de dépendance pour rendre la victime vulnérable ».
Les abus peuvent être physiques, sexuels, verbaux, financiers, émotionnels, psychologiques, culturels et même spirituels, entre autres.
Je n'ai pas subi d'abus financier, mais je pense qu'il est important de faire une pause ici et de donner un peu de contexte à ce sujet. J'espère que tu comprends maintenant que je ne considère pas qu'un type d'abus est pire qu'un autre, ni que je me considère « au-dessus » de certains problèmes. Je souhaite m'arrêter ici parce que j'ai remarqué au fil des ans que de nombreuses personnes, en particulier des femmes, ne saisissent pas ce qu'est l’abus financier et ne réalisent pas quand il se produit.
On parle d'abus financier « lorsqu'on n'est pas autorisé à avoir de l'argent ou à exercer un quelconque contrôle sur l'argent. Il peut s'agir de contracter des dettes importantes en votre nom ou de vendre vos biens sans autorisation. Votre partenaire peut vous demander des comptes sur l'argent dépensé, en approuvant ou en désapprouvant vos dépenses. Cela peut aussi signifier que vous n’avez pas le droit d'avoir un emploi et que vous êtes donc dépendant(e) de votre partenaire pour l'argent et la survie. »
Te donner de l’argent de poche et te faire dépendre entièrement de lui pour tes besoins n'est ni gentil, ni charmant, ni attentionné. C'est de l'abus. C'est de la violence. Te couvrir de cadeaux tout en te rappelant qu'il le fait ou en menaçant de te les retirer au moindre désaccord n'est pas mignon. C'est de l'abus. C'est de la violence.
La violence économique est un type plus large qui comprend la violence financière, ainsi que les comportements visant à restreindre l'accès à la prise de décision, à l'éducation (comme empêcher quelqu'un d'aller à l'école), et/ou à d'autres ressources essentielles. Le Centre canadien pour l'autonomisation des femmes présente les différences entre la violence financière et la violence économique.
Saboter ton emploi et suggérer que tu démissionnes parce qu’ « il peut s'occuper de vous deux avec son argent » n'a rien de gentil, de charmant ou de bienveillant. Si l'objectif est de te faire perdre complètement ton indépendance pour que tu ne puisses pas t'épanouir en dehors de la relation, c'est de l'abus. C'est de la violence. Payer ton éducation mais vouloir décider de ce que tu dois faire ensuite ou te forcer à rester dans une relation avec lui, ce n’est pas gentil, ce n’est pas protecteur, ce n’est pas attentionné. C'est de l'abus. C'est de la violence.
Je comprends que certaines personnes ne se rendent pas toujours compte qu'elles sont abusives, mais la plupart d'entre elles abusent intentionnellement de leurs partenaires. Pour les hommes qui lisent ces lignes et qui présentent les comportements décrits ci-dessus mais refusent de l'admettre, je suis désolée de blesser votre ego, mais les faits sont les faits. Personne ne veut croire qu'il fait partie d'une relation abusive (croyez-moi, je le comprends), mais le nier ne change pas la réalité. Vous êtes, en effet, en train d’abuser de votre partenaire. À vous de décider quoi faire de cette information.
En savoir plus
Financial Abuse is Domestic Violence (j'ai trouvé ce texte très intéressant et énervant).
Les vidéos suivantes sont des vidéos que tout le monde devrait regarder, ne serait-ce que pour avoir une idée des sujets abordés. Elles durent toutes entre 4 et 8 minutes :
Le cycle de la violence
Je ne savais pas que ceci existait, mais je suis contente de l'avoir découvert parce que ça m'a aidé à comprendre pourquoi certaines personnes (y compris moi-même) restent dans des relations abusives. Ce n'est pas toujours aussi facile que de se lever et de partir (mais ça vaut la peine d'essayer).
IPV = intimate partner violence (violence dans le cadre d'une relation amoureuse).
Source : Shelter for Help in Emergency
Source : L’Escale de l’Estrie
À propos de l’abus narcissique
En continuant à apprendre sur moi-même, sur les différents types de personnalité et sur la façon dont ils se manifestent et affectent tous les types de relations, j'ai découvert la relation particulièrement malsaine qui existe entre les narcissiques et les personnes sensibles en général. Si tu ne le savais pas, il existe des troubles tels que le trouble de la personnalité narcissique (TPN). Il n'y a rien de mal à s'aimer soi-même et à avoir confiance en soi, mais un besoin excessif d'attention, d'admiration ou de traitements spéciaux, un niveau élevé de prétention et le fait d'avoir une si haute opinion de soi que les autres comptent moins, cache parfois un problème plus profond : un trouble de la santé mentale.
Cet article traite de la relation dangereuse entre les narcissiques et les personnes empathiques.
Les narcissiques sont tellement spéciaux qu'ils ont leur propre cycle de violence personnalisé. C'est pas trop cool, ça ? Le schéma ci-dessous concerne les relations amoureuses.y have their own customized cycle of violence. Isn’t that so cool?! The chart below relates to romantic relationships.
Source : Choosing Therapy
Bien que je me sois concentrée sur les relations amoureuses dans ce post, garde à l'esprit que l’abus, en particulier l’abus narcissique, peut se produire et se produit dans tous les types de relations. Je veux dire… les narcissiques ont aussi des familles, des amis et des collègues.
Bon, je m'arrête là. La quantité d'informations que je peux inclure dans un seul post est limitée, mais j'espère que ceci t’a ouvert les yeux au cas où tu ignorais de ce dont j'ai parlé ici.
Et maintenant, avant que quelqu'un d'autre me promette que rien de tel que cette nuit-là ou toute cette expérience ne m'arrivera plus jamais, je me renouvelle à moi-même la promesse que je me suis faite de ne pas rester dans une relation abusive. Cette fois, sachant parfaitement ce qui constitue la violence domestique. Je n’en tolérerai aucune forme. Et aucun conseil, aucune pratique culturelle, aucune peur d'aucune sorte, rien ni personne ne me fera rester. Je partirai, autant de fois que nécessaire.
Une fois, c'était déjà une fois de trop.
Hey. Prends bien soin de toi.
Je le pense vraiment.
Câlins,
Danielle
Comments